Le 30 octobre 2013, je quittais mon pays pour faire le tour du monde après avoir tout plaqué. À la suite de mes 222 jours de voyage, 19 pays visités et 83 063 km parcourus, je dresse le voile sur cette aventure incroyable et rentre à la maison.
Durant ce voyage, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui sont parties faire le tour du monde. Des personnes passionnées et déterminées. Des personnes accrochées à leur rêve. De véritables fanatiques de voyage.
Ces personnes, elles avaient toutes trois points en commun.
- Elles avaient un rêve à réaliser.
- Elles avaient une passion : le voyage.
- Elles avaient le courage et la détermination de réaliser leur rêve.
En outre, une autre similitude était propre à ces globes-trotteurs.
La majorité avait économisé durant plusieurs années pour réaliser leurs rêves. La plupart rentreront les poches vides pour retrouver un boulot, économiser et partir de nouveau.
Je me sens privilégié de pouvoir voyager grâce à mon business Internet. Vraiment.
C’est un mode de vie que très peu ont la chance d’avoir et qui me permet d’être plus libre que n’importe qui. J’ai pu le constater à plusieurs reprises durant mon voyage.
Je peux continuer à voyager comme bon me semble et pour toujours.
Malgré tout, j’ai pris une décision : celle de rentrer à la maison.
Pourquoi? Parce que j’ai besoin de faire un bilan, parce que j’ai envie de revoir mes amis et ma famille, parce que j’ai besoin de me poser pour plusieurs mois, mais aussi parce que l’été bat son plein au Québec à l’heure actuelle.
Le moment est donc idéal pour retourner chez moi.
Qu’en est-il de la destination de mes rêves? (lire cet article pour les détails)
Je ne l’ai pas (encore) trouvée. C’est peut-être parce qu’elle n’existe pas.
Certes, j’ai voyagé dans des pays que j’ai adorés tels que la Colombie, l’Argentine, l’Afrique du Sud ou la Thaïlande, mais au point d’y vivre? Je n’en suis pas encore sûr. Du moins, ce dont je suis sûr, c’est que j’aurai besoin d’y passer beaucoup plus que quelques jours ou quelques semaines pour prendre une décision comme celle de m’y installer pour de bon. Et puis, jamais je n’aurai cru dire cela, mais il y a plein de choses dont je m’ennuie du Québec. Force est de croire qu’il faut parfois partir très longtemps pour s’ennuyer des choses qu’on banalise en temps normal.
Pour le moment, je regarde en arrière avec le sourire sur l’expérience la plus intense de mon existence.
Je n’en ai jamais parlé à personne, mais lorsque j’ai pris la ferme décision de partir et que je me suis pleinement engagé, eh bien, il y a eu un moment où… j’ai eu terriblement peur.
En effet, j’étais arrivé à un moment fatidique de ma vie ou j’avais une décision importante à prendre. Le genre de décision qui impacte votre vie pour toujours. Une décision qui allait soit arrêter de me faire croire en mes rêves, ou qui au contraire, allait me pousser à en réaliser davantage.
Mon intuition l’a emportée sur la raison. J’ai donc décidé de prendre la voie la plus excitante, mais également la plus insécurisante.
J’ai eu peur du danger et de tous les risques qu’implique un tel voyage, peur de me retrouver seul, peur de regretter les décisions que j’avais prises et j’en passe.
À un certain moment, je suis devenu tellement froid à l’idée de faire ce voyage que j’ai perdu l’envie de partir.
Mais il était trop tard…
J’avais déjà tout vendu, tout donné, tout délaissé… Je ne pouvais plus faire marche arrière.
J’imagine que c’était dû à l’effet de l’étau qui se referme contre soi; un sentiment qu’on peut aussi ressentir lors d’une période de grand stress telle que les jours qui précèdent une opération chirurgicale importante ou une entrevue de carrière décisive.
Vaincre mes peurs pour vivre mon rêve en aura-t-il valu le coup? Plus que jamais.
Ce sont presque huit mois au total de voyage autour du monde; les huit mois les plus étincelants de ma vie.
Ce fut un concentré de vie à tous les niveaux.
Pour dire la vérité, j’aurai probablement fait plus de rencontres fascinantes, vues de choses splendides, vécues d’expériences intenses et d’anecdotes complètement folles durant ces 222 jours de voyage qu’au cours de toute ma vie.
J’aurai vécu les huit plus beaux mois de ma vie, mais j’aurai réalisé également beaucoup plus.
- Ce voyage m’aura permis de me faire de nouveaux amis extraordinaires aux quatre coins de la planète avec qui je garde contact.
- Ce voyage m’aura permis d’apprendre une nouvelle langue et de pouvoir communiquer aisément avec les Espagnols pour toujours.
- Ce voyage m’aura permis de renforcer ma confiance en moi, d’augmenter mon intuition, de mieux gérer l’inconnu et de savoir agir même dans le doute.
- Ce voyage m’aura permis de développer et d’accroître le chiffre d’affaires de mon entreprise à un nouveau sommet, même en n’y travaillant que 5 à 10 heures par semaine.
- Ce voyage m’aura permis de me connaître davantage et de répondre à des questions que je me posais depuis un trop grand nombre d’années; des questions dont je n’arrivais pas à trouver la réponse peu importe le temps et l’effort que j’y consacrais.
- Ce voyage m’aura ouvert l’esprit plus que jamais et m’aura fait prendre conscience que tout est possible et que tous mes futurs rêves sont accessibles.
Ce voyage a été un cadeau, une révélation, une véritable thérapie. Et je ne peux faire autrement que vous recommander d’en faire de même.
Le secret, c’est de commencer à vous engager petit à petit même si vous n’y croyez pas, même si vous pensez que c’est trop fou, même si vous croyez que vous n’avez pas les couilles pour le faire.
Si ce n’est pas faire le tour du monde qui vous emballe, alors engagez-vous d’une autre manière dans ce qui vous tient le plus à cœur.
Il n’est jamais trop tard pour vivre vos rêves les plus fous peu importe où vous en êtes dans votre vie actuellement. L’âge est une fausse excuse, l’argent aussi.
Il y a toujours un moyen de parvenir à ses fins lorsqu’on le veut vraiment.
J’y suis parvenu.
Vais-je m’arrêter ici? Certainement pas.
Je ne peux vivre sans avoir de projets, d’objectifs et de buts à réaliser. C’est ce qui m’anime, me motive et me rend heureux.
Déjà faut-il savoir ce qui vous rend heureux.
J’y ai réfléchi longtemps durant mon voyage.
C’est pourquoi j’aurai toujours de nouveaux projets, et ce, jusqu’à la fin de mes jours.
Une chose est certaine, je peux fièrement vous dire aujourd’hui que je quitterai un jour ce monde avec peu de regret puisque j’y ai vécu mes plus grands rêves.
Et vous, pouvez-vous en dire autant?